Feelgood
Editions 1 2 3 - Novembre 2021 - 332p
Marianne Granier a écrit un premier roman éclatant de réalisme, de bonne humeur et de belles histoires. Des morceaux de vie, peut-être piochés au fil de ses propres aventures, qu'elle a assemblés dans un
merveilleux récit.Une ambiance loufoque et des personnages hauts en couleur dont on tombe instantanément amoureux.
La plume est d'une efficacité redoutable, le dynamisme qui se dégage vous donne une pêche d'enfer et même si c'est un premier roman cela présage une grande aventure livresque pour la suite.
A chaque pause, c'était un déchirement d'arrêter ma lecture et de quitter cette joyeuse troupe de personnages croqué avec tant de justesse. Même le plus détestable nous procure une empathie gigantesque.
Marianne Granier capture l'essence de la vie et des relations humaines.
Macha a ouvert un café "La mouette" dans un petit quartier Parisien. Elle croule sous les factures, subit un contrôle sanitaire, et l'entretien de sa petite "boutique" lui coûte parfois plus que ce qu'elle ne lui rapporte. Pourtant avec son excentrique employée Gloria, elle continue à chouchouter ses habitués et redonner le sourire aux gens de passage. Il y a la joyeuse Carmen et sa bougonne de sœur Lola, Marco le plombier un peu macho sur les bords mais tellement serviable, Armand qui n'est plus vraiment chirurgien. Nous croiserons Maxime, le musicien au cœur tendre, qui viendra en aide à Lola car Carmen souffre d'une cruelle maladie, Alzheimer. Et puis, un jour le beau Philippe passe la porte et Macha voit en lui - peut-être - la fin de ses ennuis et le début de l'amour.
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin et quand tout tourne mal Macha va pouvoir compter sur l'aide de chacun d'eux. Ils vont, le temps d'un sauvetage, s'unir dans la joie et la bonne humeur, faisant fie de leur propre difficultés et l'aider à sauver "La mouette". Parfois la vie réserve de belles surprises et ce n'est pas forcément les gens à qui on avait pensé en premier.
La Mouette portait son passé comme une signature à demi effacée et traversait son présent sous perfusion. Quant à son avenir… Macha savait bien que La Mouette avait 60 ans d’âge et que tout tombait en panne et bientôt en ruine. Un peu comme elle. Mais de là à l’admettre, il y avait une ligne qu’elle ne franchissait pas. Pas encore. Car elle ne faisait qu’un avec ce café.
Il ne m'a fallu que quelques pages pour tomber sous le charme de cette joyeuse équipe. Même le plus détestable devient aimable sous la plume de Marianne Granier.
Chaque personnage porte des stigmates de son passé qui le rend encore plus attachants. Ce roman nous montre qu'il est facile d'avoir des à priori mais qu'il est essentiel d'aller au delà et de se laisser surprendre par la beauté qui se cache derrière.
Lire ce roman c'est un peu comme rentrer au café de la Mouette et laisser ses soucis devant la porte. Des passages drôles, d'autres plus émouvants et un récit qui vous captive. Les histoires s'entremêlent et nous vivons au rythme de l'ouverture et la fermeture du café et même au delà. L'histoire apporte beaucoup de sourires et un feu de joie intérieur. J'ai croisé tous ces personnages et j'espère que l'auteur en créera de nombreux autres, elle a beaucoup de talent dans cet exercice.
Les moments précieux, le sentiment du temps passé avec des êtres chers, des valeurs plus importantes que tout autre chose voilà ce que ce livre a ravivé à ma mémoire. Une jolie lecture qui fait éclater notre bulle et regarder au delà des apparences.
Un livre à s'offrir et à offrir absolument.
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Après l excellent dernier P.Besson besoin de feel good je m en remets à ton billet je commence celui çi merci Laure
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