Thriller psychologique
Editions Taurnada - 19 mars 2020 - 210p
Impressionnant ! Un récit qui vous accroche dès la première ligne, vous prend aux tripes, vous les secoue dans tous les sens et vous laisse KO.
C'est un coup de ♥
Puissant et remarquable. Dur très dur aussi, mais tant pis il faut le débuter et je vous mets au défi d'arrêter votre lecture avant la fin.
Que signifie le mot Taurnada choisi par cette maison d'édition ? moi cela me fait penser à tornade et c'est bien à l'image de leurs romans, quand vous les lisez ils agissent sur vous comme les tornades, ils vous bousculent et vous emportent dans un tourbillon de mots et d'histoires phénoménaux. La cave aux poupées ne déroge pas à la règle.
Une jeune fille dont nous apprendrons le prénom plus tard, d'une vingtaine d'années, une maison isolée, un homme, le père, violent qui dicte ses propres lois, et 2 caves dont l'une renferme une fille encore plus jeune séquestrée depuis plus de deux ans. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Le décor est planté, bienvenue dans un puit sans fond, sans joie, sans vie, dégradant où seul le brisement de votre humanité existe. Cette jeune femme ne connait le monde extérieur que par la télévision et les mots espoir ou rêve ne font pas partie de son vocabulaire. Elle aide consciencieusement son père a maintenir ses "poupées" dans un état correct pour assouvir ses besoins. Victime elle-même de ses perversions, un lien va pourtant se créer avec la dernière séquestrée. Est-ce-que dans cet espace confiné l'espoir peut encore se frayer un chemin ? Quand on a été brisé dès nos premiers pas sur terre peut-on sortir de l'enfer ?
Un huis clos de haut niveau. Magali Collet est cash ne détaille pas, les mots sont simples, froids et percutants, ils font mal comme les coups. Nous sommes parachutés dans une atmosphère malsaine qui fait corps rapidement avec notre esprit. Elle nous possède. Trois personnages, des victimes dont nous saurons quasiment tout, et du père rien, ce qui accentue son aura de toute-puissance et d'indestructibilité.
C'est en mode victime que la lecture avance, au début nous voulons nous battre, puis vient le temps où l'on comprend qu'il n'y a aucune once d'espoir, que seule l'issue possible est la mort. Et pourtant on va s'arrimer au moindre détail positif comme à une bouée de sauvetage. L'auteur nous oblige à aller au plus profond de nous, faire émerger notre capacité parfois insoupçonnée à la résilience. C'est dans ce mode-là que nous restons jusqu'à la fin et bien après.
Si vous avez aimé "La vraie vie" de Adeline Dieudonné, vous aimerez celui-ci, différent mais aussi dantesque. Une fiction hélas proche de certaines réalités. On peut facilement penser à l'affaire Natascha Kampusch et tant d'autres.
Des images terribles s'impriment dans votre cerveau, notre résistance au mal est mise à rude épreuve. J'ai vraiment vraiment aimé cette lecture même si au début elle m'a fait peur. J'appréhendais les scènes de tortures mais c'est dans son atteinte psychologique qu'elle est la plus redoutable.
Il y a des romans, il faut être armé pour les lire, sortez votre armure et foncez le lire parce que ce qu'il recele est assurément du lourd, du bon et de l'inoubliable.
C'est un coup de ♥
Puissant et remarquable. Dur très dur aussi, mais tant pis il faut le débuter et je vous mets au défi d'arrêter votre lecture avant la fin.
Que signifie le mot Taurnada choisi par cette maison d'édition ? moi cela me fait penser à tornade et c'est bien à l'image de leurs romans, quand vous les lisez ils agissent sur vous comme les tornades, ils vous bousculent et vous emportent dans un tourbillon de mots et d'histoires phénoménaux. La cave aux poupées ne déroge pas à la règle.
Une jeune fille dont nous apprendrons le prénom plus tard, d'une vingtaine d'années, une maison isolée, un homme, le père, violent qui dicte ses propres lois, et 2 caves dont l'une renferme une fille encore plus jeune séquestrée depuis plus de deux ans. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Le décor est planté, bienvenue dans un puit sans fond, sans joie, sans vie, dégradant où seul le brisement de votre humanité existe. Cette jeune femme ne connait le monde extérieur que par la télévision et les mots espoir ou rêve ne font pas partie de son vocabulaire. Elle aide consciencieusement son père a maintenir ses "poupées" dans un état correct pour assouvir ses besoins. Victime elle-même de ses perversions, un lien va pourtant se créer avec la dernière séquestrée. Est-ce-que dans cet espace confiné l'espoir peut encore se frayer un chemin ? Quand on a été brisé dès nos premiers pas sur terre peut-on sortir de l'enfer ?
Un huis clos de haut niveau. Magali Collet est cash ne détaille pas, les mots sont simples, froids et percutants, ils font mal comme les coups. Nous sommes parachutés dans une atmosphère malsaine qui fait corps rapidement avec notre esprit. Elle nous possède. Trois personnages, des victimes dont nous saurons quasiment tout, et du père rien, ce qui accentue son aura de toute-puissance et d'indestructibilité.
C'est en mode victime que la lecture avance, au début nous voulons nous battre, puis vient le temps où l'on comprend qu'il n'y a aucune once d'espoir, que seule l'issue possible est la mort. Et pourtant on va s'arrimer au moindre détail positif comme à une bouée de sauvetage. L'auteur nous oblige à aller au plus profond de nous, faire émerger notre capacité parfois insoupçonnée à la résilience. C'est dans ce mode-là que nous restons jusqu'à la fin et bien après.
Si vous avez aimé "La vraie vie" de Adeline Dieudonné, vous aimerez celui-ci, différent mais aussi dantesque. Une fiction hélas proche de certaines réalités. On peut facilement penser à l'affaire Natascha Kampusch et tant d'autres.
Des images terribles s'impriment dans votre cerveau, notre résistance au mal est mise à rude épreuve. J'ai vraiment vraiment aimé cette lecture même si au début elle m'a fait peur. J'appréhendais les scènes de tortures mais c'est dans son atteinte psychologique qu'elle est la plus redoutable.
Il y a des romans, il faut être armé pour les lire, sortez votre armure et foncez le lire parce que ce qu'il recele est assurément du lourd, du bon et de l'inoubliable.
Merci aux éditions pour cette lecture |
Présentation de l'éditeur : Manon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.
Le booktrailer :
Petite biographie sur l'auteure : Née en 1972 à Colombes, Magali Collet est une passionnée des mots. Elle écrit des poèmes, des nouvelles et des chroniques depuis de nombreuses années. Sa sensibilité à la cause des femmes, celles qui souffrent de ne pouvoir échapper à leur condition, apparaît en filigrane dans tous ses textes.
Bibliographie :
2020 : La cave aux poupées
2021 : Les yeux d'Iris
2022 : Comme une image
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