Thriller psychologique
Editions Taurnada - 10 juin 2021 - 251pQuel est le meilleur cadre pour obtenir un thriller psychologique efficace et suffocant ? Un huis clos.
Ce qu'il y a de sur c'est qu'il ne ménage pas son lecteur avec cette plongée extrêmement psychologique dans les arcanes de l'esprit humain. L'ambiance est anxiogène, chargée de menaces. L'effet glaçant est vite ressenti.
Elliot débute le récit, il s'apprête à tuer un homme. Ses desseins sont calculés, froids et irrémédiables. Larry lui est un psychanalyste plutôt bon dans sa spécialité. Il a aidé beaucoup d'adolescents. Il sait guider les dialogues, ou du moins les monologues de ses patients. Pourtant ce soir, il est pris au piège de ce jeune de 15 ans un revolver à la main. Un mot de trop c'est peut-être une balle de trop qui lui ôtera la vie. Au début Larry ne comprend pas, alors Elliot va lui raconter l'histoire celle qui a amené son frère dans ce bureau et celle qui a fait qu'aujourd'hui Simon est mort, car Larry n'a pas su l'aider. Plus le récit avance et plus l'issue favorable semble compromise. Mais quand sa famille est mise sur le devant de la scène, des choix devront être faits. Larry pourra-t-il rester le bon psychanalyste et trouver les bons mots pour changer la donne ? Elliott lui ne veut que détruire Larry, y parviendra-t-il ? Mais surtout comment, car au final une arme peut seulement servir à forcer l'autre à vous écouter... la vérité est la balle la plus mortelle.
Une histoire qui ne peut laisser de marbre tant ce qu'elle finit par nous révéler nous horrifie. La fin est la propre construction que nous avons bien voulu en faire. Le deuil est une série d'étapes à franchir. La colère couplée à la vengeance en fait souvent partie. Eliott est là pour se venger, il est intelligent et malin à faire peur. On a du mal à croire qu'il n'a que 15 ans.
La manipulation est impressionnante. Je me suis moi-même fait piégée, même si j'ai deviné un aspect de l'histoire, mon esprit tout comme celui de Larry, s'est laissé bercé par les images d'horreur qui immiscent le doute sans de possibles retours en arrière.
Les scènes sont très visuelles, certains passages sont très difficiles même, et je peux dire "âmes sensibles s'abstenir". Par contre, il serait dommage de passer à côté de toute cette construction psychologique machiavélique. Le point fort de ce roman est cet échafaudage, entremêlé de beaucoup de manipulation : celle du lecteur par l'intermédiaire de l'otage.
L'auteur maîtrise parfaitement l'esprit humain et ce qu'il est capable d'absorber ou pas, et donc par conséquence des actes qui en découleront. J'espère qu'il maîtrise une partie plus bienveillante de ce domaine ! Il dénonce également à demi-mot le pouvoir conféré à ses professionnels de la santé mentale, dont on ne remet que rarement en doute les paroles et qui ne se remettent eux-mêmes que très peu en question. Aurait-il eu des déboires avec un psy ?
C'est bien écrit et très prenant, comme Larry nous sommes curieux même quand la vérité se dessine, qu une vie est en jeu, c'est ainsi l'humain veut savoir jusqu'à son dernier souffle. Ce qu'a très bien compris David Ruiz Martin en écrivant son roman. La curiosité nous pousse à lire, même si j'étais de plus en plus tremblante de ce que je découvrais.
Un roman aussi noir que bien construit, un anti héros très complexe qui vous donnera des frissons, voilà de quoi satisfaire tous les amateurs de bons polars psychologiques. L'auteur en profite pour faire exploser le vernis de toute puissance que l'on accorde les yeux fermés aux "psy". Ceux-là mêmes qui pensent que leur parole ne peut avoir qu'un poids positif, mais qui détruisent autant de vies qu'il en reconstruisent.
La manipulation est impressionnante. Je me suis moi-même fait piégée, même si j'ai deviné un aspect de l'histoire, mon esprit tout comme celui de Larry, s'est laissé bercé par les images d'horreur qui immiscent le doute sans de possibles retours en arrière.
Les scènes sont très visuelles, certains passages sont très difficiles même, et je peux dire "âmes sensibles s'abstenir". Par contre, il serait dommage de passer à côté de toute cette construction psychologique machiavélique. Le point fort de ce roman est cet échafaudage, entremêlé de beaucoup de manipulation : celle du lecteur par l'intermédiaire de l'otage.
L'auteur maîtrise parfaitement l'esprit humain et ce qu'il est capable d'absorber ou pas, et donc par conséquence des actes qui en découleront. J'espère qu'il maîtrise une partie plus bienveillante de ce domaine ! Il dénonce également à demi-mot le pouvoir conféré à ses professionnels de la santé mentale, dont on ne remet que rarement en doute les paroles et qui ne se remettent eux-mêmes que très peu en question. Aurait-il eu des déboires avec un psy ?
C'est bien écrit et très prenant, comme Larry nous sommes curieux même quand la vérité se dessine, qu une vie est en jeu, c'est ainsi l'humain veut savoir jusqu'à son dernier souffle. Ce qu'a très bien compris David Ruiz Martin en écrivant son roman. La curiosité nous pousse à lire, même si j'étais de plus en plus tremblante de ce que je découvrais.
Un roman aussi noir que bien construit, un anti héros très complexe qui vous donnera des frissons, voilà de quoi satisfaire tous les amateurs de bons polars psychologiques. L'auteur en profite pour faire exploser le vernis de toute puissance que l'on accorde les yeux fermés aux "psy". Ceux-là mêmes qui pensent que leur parole ne peut avoir qu'un poids positif, mais qui détruisent autant de vies qu'il en reconstruisent.
Un auteur à découvrir rapidement et qui j espère poursuivra dans sa lancée.
Le booktrailer
Présentation de l'éditeur : Persuadé que Larry Barney, psychanalyste spécialisé dans les troubles de l’adolescence, est responsable du suicide de son frère, Elliot, quinze ans, se présente armé dans son cabinet.
Séquestré, Larry n’a d’autre choix que de laisser le jeune homme lui relater les derniers mois.
Mais très vite, c’est l’escalade de l’horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l’abject et de l’inhumanité. Au fil du récit, tandis que les détails se succèdent, une seule idée l’obsède : celle de s’en sortir, à tout prix…
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