Roman
Editions Stock - 21 août 2019 - 182pRoman reçu dans le cadre des lectures Fémina et une surprise de taille à la lecture de cette histoire merveillement narrée et originale.
Le 13 novembre, attentat au Bataclan - Paris. Presque 4 ans et encore si frais dans nos mémoires. L'auteure va imaginer une autre façon de survivre à l'histoire terrible de cette soirée là.
Au milieu des victimes, de leur famille et des aidants, il y a Adèle. Elle habite juste à coté de la salle du spectacle, elle a failli y aller ce soir là, elle a vu la rue s'agiter, les sons monter, la peur prendre tout l'espace, mais Adèle était bien calfeutrée dans son petit apparemment du 11ième arrondissement. En retrait de la scène, une drôle de sensation va la pousser à s'inventer un lien avec Mattéo, une victime de cette tragédie. Mattéo elle n'a fait que le croiser, il habitait en face de chez elle, venait dans le café ou elle travaillait, des regards de politesse échangés, il n'y a rien à dire de plus. Mais, Adèle va devenir un porte parole inattendu, s'appropriant un deuil qui ne lui appartient pourtant pas. Qui est elle vraiment et pourquoi ?
Plusieurs narrateurs, Francesca, la mère, Adèle et Said de la cellule psychologique, vont tour à tour nous montrer l'escalade de cette vicieuse usurpation.
La lecture est prenante, étonnante même. Le ton est doux, on dirait que les mots nous sont chuchotés. Beaucoup d'émotions nous transpercent. J'ai apprécié cette vision où la psychologie de tous est parfaitement creusée.
Monté comme un polar noir, ce n'est pas un énième roman décortiquant le terrorisme où l'on en sort hébété par la douleur. La charge émotionnelle de l'histoire elle même est intense. De ce point de départ, l'auteur fait rentrer en scène Adèle qui va jouer "le rôle de sa vie". Le lecteur devient la victime.
Je me suis demandée comment tout cela allait finir. On découvre qu'une fille sans histoire va devenir une histoire à elle toute seule. Cela donne des frissons de se dire qu'il peut exister des "voleurs de deuil" des "voleurs de douleurs".
Un roman puissant, l'histoire est troublante est parait si vraie sous la plume de Constance Rivière. J'en ressors troublée par cette lecture, j'ai aimé son montage, la façon dont les phrases sont tournées. La tristesse est mise en lumière avec des mots qui sonnent justes et l'intrigue est des plus imaginative et bien menée.
Ce roman de la rentrée littéraire est à ajouter à votre PAL, il est court et vous étonnera par son efficacité.
Le 13 novembre, attentat au Bataclan - Paris. Presque 4 ans et encore si frais dans nos mémoires. L'auteure va imaginer une autre façon de survivre à l'histoire terrible de cette soirée là.
Au milieu des victimes, de leur famille et des aidants, il y a Adèle. Elle habite juste à coté de la salle du spectacle, elle a failli y aller ce soir là, elle a vu la rue s'agiter, les sons monter, la peur prendre tout l'espace, mais Adèle était bien calfeutrée dans son petit apparemment du 11ième arrondissement. En retrait de la scène, une drôle de sensation va la pousser à s'inventer un lien avec Mattéo, une victime de cette tragédie. Mattéo elle n'a fait que le croiser, il habitait en face de chez elle, venait dans le café ou elle travaillait, des regards de politesse échangés, il n'y a rien à dire de plus. Mais, Adèle va devenir un porte parole inattendu, s'appropriant un deuil qui ne lui appartient pourtant pas. Qui est elle vraiment et pourquoi ?
Plusieurs narrateurs, Francesca, la mère, Adèle et Said de la cellule psychologique, vont tour à tour nous montrer l'escalade de cette vicieuse usurpation.
La lecture est prenante, étonnante même. Le ton est doux, on dirait que les mots nous sont chuchotés. Beaucoup d'émotions nous transpercent. J'ai apprécié cette vision où la psychologie de tous est parfaitement creusée.
Monté comme un polar noir, ce n'est pas un énième roman décortiquant le terrorisme où l'on en sort hébété par la douleur. La charge émotionnelle de l'histoire elle même est intense. De ce point de départ, l'auteur fait rentrer en scène Adèle qui va jouer "le rôle de sa vie". Le lecteur devient la victime.
Je me suis demandée comment tout cela allait finir. On découvre qu'une fille sans histoire va devenir une histoire à elle toute seule. Cela donne des frissons de se dire qu'il peut exister des "voleurs de deuil" des "voleurs de douleurs".
Un roman puissant, l'histoire est troublante est parait si vraie sous la plume de Constance Rivière. J'en ressors troublée par cette lecture, j'ai aimé son montage, la façon dont les phrases sont tournées. La tristesse est mise en lumière avec des mots qui sonnent justes et l'intrigue est des plus imaginative et bien menée.
Ce roman de la rentrée littéraire est à ajouter à votre PAL, il est court et vous étonnera par son efficacité.
La rentrée Littéraire 2019 chez Stock
Merci à Fémina et aux Editions pour cette lecture |
Dans le chaos des survivants, Adèle invente une histoire qu’elle enrichira au fil des jours, jouant le personnage qu’on attend d’elle.
Petite biographie sur l'auteur : Constance Rivière, née en 1980 est une haute fonctionnaire et militante politique française.
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Paris et de l'Institut d'études politiques de Paris, elle obtient une maîtrise en philosophie, puis intègre l'École nationale d'administration.
Après avoir participé à la campagne présidentielle de François Hollande en 2011-2012, elle occupe différents postes au sein de son cabinet au long de son mandat, dont celui, de 2016 à 2017, de conseillère spéciale chargée de la culture et de la citoyenneté.
Constance Rivière est maître des requêtes au Conseil d’État.
Bibliographie :
- 2019 - Une fille sans histoire
Aimé ? liké !
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